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Bolivie

Année
2022
Tags
Amérique du sud Bolivie Randonnée Voyage
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Troisième partie de mon voyage en Amérique du Sud.
Après l’inoubliable ascension du volcan Licancabur,
je pars à la découverte des sublimes espaces du sud Lipez en Bolivie.
Depuis le poste frontière de Hito Cajòn jusqu’à la ville saline d’Uyuni.

Un matin, j’attendais avec mon fidèle sac à dos le bus qui permet le transfert de San Pedro au poste de frontière Hito Cajón, porte d’entrée pour le Sud Lipez bolivien. La même porte qui m’a été ouverte quelques jours auparavant pour le sommet du volcan Licancabur. Nous nous regardons lui et moi sur le trajet. La neige a recouvert tous les sommets. Le blanc ….
Les contrôles passés, ayant opté pour le co-voiturage, je trouve quatre compagnons de voyage pour ces quelques jours en Bolivie sur la longue route d’Uyuni. Les nationalités sont australiennes, espagnoles et chiliennes.
Nous nous arrêtons à l’entrée de la réserve Eduardo Avaroa et de son refuge.
Ma Mamita bolivienne intemporelle est là ; elle qui a tant pris soin de moi pendant ces deux jours au refuge. Elle hèle mon prénom, j’accours et nous nous prenons dans les bras. Compagnons, la route est longue. Faisons chemin !

Notre prochain arrêt est un miroir des cimes sur les Lagunas Blanca et Verde. Ayant parcouru maintes lectures et bénéficié des apprentissages de mes guides, je me fais alors une joie d’éclairer mes compagnons de voyage sur notre environnement ou encore de leur narrer la mythologie des volcans. Aînée de la bande, c’est à mon tour de jouer la Mamita…
C’est aussi avec une grande émotion que je me retrouve au pied du Licancabur. Son ascension restera ancrée à jamais dans mon esprit.

Après avoir traversé, le désert de Salvador Dali et quelques geysers, nous nous arrêtons à la Laguna Colorado. Une grande heure devant moi, j’en profite pour cheminer le long des berges peuplées de flamants roses et de lamas. Les lumières et les nuances de la terre et du ciel sont un paradis pour la photographie.

Nous roulons ensuite de longues heures dans un gris acier et nous arrivons pour la nuit, sous une météo dantesque à Villa Mar, village de 240 habitants à 4000m d’altitude où je suis hébergée chez Aurélia et sa famille. Je dîne sous le regard naïf mais non moins amusé des jeunes enfants. Salade de grimaces et soupe trop salée au menu du soir… L’orage gronde et les pluies sont torrentielles.

Ce matin je me lève tôt, mon carnet d’écriture sous le bras. Je reprends la route avec mes compagnons. Les exquises nuances de l’altiplano ont réapparu. Cette journée nous fait découvrir un panel de paysages d’une impressionnante variété : rocs volcaniques sculptés par le vent, vallée fertile peuplée de troupeaux de lamas, canyons et plaines…
Le tout sous les couleurs toujours versatiles des cieux.
Le jour se termine, comme hier, sous les pluies diluviennes et les grondements proches de l’orage.

Le lendemain matin, direction l’immense Salar d’Uyuni. Nous y arrivons au lever du soleil et le spectacle devant nous est grandiose.
Les images sont renversantes et méditatives. Un mirage où la terre se confond avec les cieux.
Quelle chance encore de pouvoir contempler ces paysages terrestres.

Ici, à Uyuni, je laisse mes éphémères compagnons de voyage qui prendront la route du Nord et moi celle du Sud pour retourner au Chili afin d’y attendre mon bus vers l’Argentine. Je décide de ne pas faire le très long trajet retour en 4×4. J’opte pour un temps de repos dans un hotel de la ville et un bus dans la nuit.
Cheveux relevés et casquette sur la tête, je traverse la ville dans la pleine nuit, le plus discrètement possible, sous le regard des chiens errants qui préfèrent se disputer les poubelles ou la direction des quartiers plutôt que d’attaquer une étrangère solitaire.
Je patiente à l’adresse indiqué de l’arrêt de bus… Quelque peu anxieuse après les indications lues de vols ou de rackets dans les transports boliviens. 2 heures de retard plus tard, le bus est là. Je monte, serrant mes quelques effets personnels les plus importants contre moi, laissant mon sac à dos en soute à qui voudra bien le prendre. Que quelques vêtements et quelques souvenirs ! Relativité…
Le folklore des bus sud-américains est bien là. Et tout est réuni : un bon vieux châssis Volvo, des odeurs, de la vitesse, de la piste, les courbes et des bosses, …
La composition du bus semblait assez proche de celui qui m’emmena il y a un an de San Cristobal à Oaxaca au Mexique. De rares collègues backpackers, des familles et beaucoup de travailleurs à l’assaut des lieux touristiques et de leurs promesses d’embauches d’un Chili plus développé. Petit conseil : ne descendez pas ou peu du bus en escale. Ma voisine bolivienne en fera les frais et se retrouvera abandonnée par le chauffeur au bord de la route. Je la retrouve heureusement à la frontière quelques heures plus tard. La magie du stop.

Arrivée après 12 heures à San Pedro, mon sac est là ! Repos une journée puis bus vers l’Argentine !

La Bolivie a été aussi exceptionnelle par les paysages. Mais quel dur pays, quelle dure sensation qu’est l’insécurité et la tristesse qui y règne parfois. Pays encerclé sans accès à la mer, la pauvreté y domine dans le sud et rend les gens aigris et parfois malveillants. Comment leur en vouloir quand on vit dans notre confort européen. Et je voyage pourtant toujours très simplement.

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